samedi 31 mars 2012

Le ministère de l’intérieur menace de couper les vivres aux anciens militaires

Le Ministère de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la défense nationale (Mictdn) informe qu’ « aucun paiement d’arriérés ou d’émoluments n’aura lieu tant que les anciens militaires n’auront pas quitté les sites illégalement occupés ».
Dans un communiqué transmis à AlterPresse, le Mictdn « demande aux détenteurs d’armes illégales, en treillis militaires, circulant dans plusieurs localités du pays et exerçant des activités illégales, de cesser ces activités et de quitter les anciennes casernes des Forces Armées d’Haïti ainsi que tous sites appartenant à l’État haïtien ».
En dépit de plusieurs appels lancés aux anciens militaires les invitant à déposer les armes et à quitter les anciennes bases occupées illégalement, la situation reste, jusqu’à présent, la même.
« Leur départ de ces édifices dans l’ordre, la discipline et le calme est une condition sine qua non à tout dédommagement. », précise le Mictdn.
Sous aucun prétexte, le gouvernement ne tolérera qu’en marge de la loi, des individus armés continuent impunément de troubler la paix publique, s’indigne le ministère tout en soulignant que les autorités sont conscientes des problèmes d’ordre social et économique rencontrés par les anciens militaires.
Une commission civile a été mise sur pied par le Président de la République dont le mandat est d’analyser les modalités de création d’une force armée, rappelle le Mictdn.
Cette commission entend analyser toutes les options et présentera prochainement son rapport final à ce sujet, explique t-il.
Par ailleurs, le Mictdn « encourage tous jeunes associés à ces individus, se réclamant des anciennes Forces Armées d’Haïti dans plusieurs localités, de se démarquer d’eux et de postuler de préférence pour les services de maintien de l’ordre et de la sécurité de la République » comme la Police nationale d’Haïti (Pnh), la Direction de l’immigration et l’émigration (Die) et la Direction de la protection civile (Dpc).
« Les portes de ces institutions sont ouvertes aux jeunes Haïtiens en quête d’emploi, répondant aux critères de recrutement de ces directions », indique le Ministère de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la défense nationale (Mictdn).
Ce communiqué intervient au moment où des critiques sont soulevées à propos de l’attitude jugée laxiste du gouvernement vis-à-vis des anciens militaires.
Les hommes armés se réclamant des anciennes Forces armées d’Haïti ont été remarquées dans plusieurs villes du pays, dont Port-au-Prince et, plus récemment, le Cap Haïtien (Nord), deuxième ville du pays. [emb apr 21/03/2012 14 :00]
Alter Presse

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