samedi 31 mars 2012

Le RNDDH voit un piège tendu au Directeur général de la police


Plus de trois jours après la publication, dans la presse, d’une correspondance du ministre de la justice adressée au DG de l’institution policière lui demandant de déloger les hommes armés et en treillis militaires des sites qu’ils occupent, rien n’a été fait alors que les soldats et leurs jeunes alliés disent attendre de pieds fermes ceux-là qui pensent pouvoir les forcer à vider les lieux.

Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Pierre Michel Brunache, a indiqué lundi que dès le début de la crise, la Police Nationale d’Haïti avait comme instruction de prendre les mesures nécessaires pour faire respecter la constitution.

Le garde des sceaux de la République informe qu’environ une dizaine de réunions ont été organisées avec le haut commandement de la PNH (Police Nationale d’Haïti) et à chaque fois, les mêmes instructions ont été passées, a-t-il dit.

Il a reconnunéanmoins que le directeur général de la PNH n’avait pas participé à ces rencontres pour «cause de maladie ».Pierre Michel Brunache a redit qu’il appartient aux forces de l’ordre de prendre les mesures pour déloger les hommes armés occupant des anciens sites des ex-FAd’H (Forces Armées d’Haïti) de manière illégale.

"Il faut que l’on sache que nous ne sommes pas en train de négocier avec des militaires démobilisés. Ce sont des hommes en uniforme, pour la plupart armés et qui fonctionnent dans l’illégalité. Ce sont des usurpateurs de titre, a lancé Pierre Michel Brunache qui dit toutefois prioriser le dialogue pour résoudre le problème.

Il a fait savoir que du point de vue politique, le gouvernement fait tout ce qui est possible pour résoudre le problème de manière pacifique.

"Des contacts ont été établis avec les têtes de ponts de ce mouvement et nous sommes en train d’écouter leurs revendications en vue de faire la décantation entre ce qui est possible et ce qui est chimérique, a-t-il dit.

Le directeur exécutif du Réseau National de Défense de Droits Humains (RNDDH) Pierre Espérance assimile à un piège la correspondance adressée au DG de la PNH. Pour plusieurs secteurs, le gouvernement n'a pas , gouvernement n'a pas une réelle volonté de déguerpir les occupants des anciens sites militaires, se reférant aux déclarations contradictoires et et aux ultimatums restés sans suite.

D'autres s'interogent sur la capacité de la PNH de faire face aux hommes en treilis militaires qui disposeraient de tous types d'armes, sans le soutien de la force onusienne qui n'a pas été sollicitée

Piere Espérance a dit détenir des informations selon lesquelles, le ministre de la justice aurait sommé Mario Andrésol de démissionner.

C’est une situation qui pourrait démobiliser les agents de la PNH et donner lieu à une augmentation des cas d’insécurité dans les prochains jours. Il appelle le chef de l’Etat à apporter publiquement son soutien directeur Andrésol afin de rétablir la confiance au sein de la PNH
AHP

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